Victor Séguin, 19 février 1931 – 16 mars 2023

Victor Séguin est décédé à Salaberry-de-Valleyfield
le 16 mars, 2023, à l’âge de 92 ans.

Époux de feue Westena Cutts, il laisse dans le deuil ses six enfants : Sandra (Alfred Bédard), Roger (Guylaine Lefebvre), Paul (Anna Janacek), Nora (John Lowrey), Jeffrey (Lucie Dicaire), Lisa (Michel Tisseur); onze petits-enfants, plusieurs arrière-petits-enfants, des neveux et des nièces, ainsi que d’autres parents. Outre sa famille, il laisse dans le deuil son amie de cœur Madeleine Bourassa.

Fils de feu George Séguin et de feue Ida Ladouceur, Victor est né à Vankleek Hill en Ontario. Le plus jeune d’une fratrie de quatre, il fut prédécédé par ses frères Edmond, Gerald, puis sa sœur Stella dont il demeura toujours très proche.  

Un personnage débordant de vitalité qui possédait de multiples talents.

Tout jeune, il allait souvent seul à la pêche et à la chasse avec Butch, son tout premier chien, aussi à vélo et en ski de fond. C’était un grand sportif qui adorait aussi la lecture et la musique sous toutes ses formes. Il chantait dans la chorale de l’église et bien des années plus tard, au volant de la voiture lorsqu’il amenait sa petite famille en « road trips » et en camping. Au cours de sa vie, il dévora les livres autant pour le plaisir que pour apprendre. 


La passion de la photographie prit naissance dans son enfance
et occupa une très grande place toute sa vie.

Il captura d’innombrables clichés en noir et blanc qu’il développait dans sa chambre noire improvisée. Il explora plusieurs genres tels que le portrait – son épouse et ses enfants comptèrent parmi ses sujets préférés –, la photographie naturaliste et de paysage, la photo florale aussi en mode macro. De très nombreuses images furent conservées dans des albums alors que d’autres vinrent décorer les murs partout dans la maison.  À la résidence où il habitait maintenant depuis sept ans, Victor épinglait à chaque jour une de ces photos dans la salle commune des repas, une initiative appréciée par plusieurs résidents.

Vic, Dad, G’pa — C’est à l’école, au secondaire, qu’il remarqua celle qu’il sut qu’il allait épouser et qu’il aima profondément.  Des âmes sœurs, ils partagèrent plusieurs intérêts et de nombreuses activités toute leur vie. Possédant une nature douce et aimante, Tena fut toujours le cœur de la famille qui naquit de leur union. 

Victor aimait partager ses connaissances et transmettre son savoir-faire. Il initia tôt ses enfants à la pêche (et des années plus tard il fit de même avec les petits-enfants) et au jardinage. 

Les enfants participèrent activement à la création d’un immense potager aménagé sur un grand terrain acheté à Bainsville en Ontario. L’endroit servait aussi de lieu privilégié pour des pique-niques, du camping et jouer au baseball en famille.

Un homme débrouillard, curieux et inventif

Souvent motivé par la nécessité et possiblement par le défi, Victor acquit généralement en autodidacte des connaissances fort utiles dans plusieurs domaines d’activités pratiques tels que : machiniste, mécanique, construction, électricité, électronique. Il pouvait tout faire! Construire, réparer, fabriquer même des outils. 

Dans sa vie il occupa des emplois et des postes variés où on l’appréciait pour sa jovialité autant que pour ses compétences. Pour lui-même, les conversations avec ses collègues lui procuraient plus de satisfaction que les tâches à accomplir.

« À la retraite, la liberté est le début de tous les possibles » Juliette Helson

Enfin libre d’aller à la pêche quand bon lui semble, de partir à la chasse aux images avec Tena, armé d’appareils, d’objectifs et d’accessoires pour la photo. Ils s’amusèrent aussi à « courir les ventes de garage » pour y dénicher des trésors et des sources d’inspiration pour nourrir leur créativité. 

Sculpter le bois et la pierre, fabriquer des meubles, collectionner les roches et les minéraux, ce ne sont là que quelques-uns des passe-temps auxquels Victor s’adonna.  

Comme un enfant avec des jouets, une nouvelle passion était remplacée dès que son intérêt se dissipait, que l’envie lui prenait d’explorer un nouveau sujet soit par curiosité ou par besoin. Il était septuagénaire lorsqu’il apprit à se servir de l’ordinateur pour numériser et enregistrer ses photos, envoyer des courriels, surfer sur Internet, transférer de vieux vinyles sur CD et faire le graphisme des images de ses boîtiers. Plus tard encore, il se mit à faire de la cuisine, désireux de stimuler l’appétit de Tena qui était affaiblie par le cancer. 

L’Univers de cet homme au caractère fort et indépendant s’écroula lors du décès de son épouse. Profondément affecté, sa douleur était si intense qu’il perdit l’intérêt pour tout. La chaleur d’une compagne lui manquait et lui était nécessaire pour continuer à vivre. C’est l’heureuse rencontre avec Madeleine qui lui procura ce dont il avait besoin. Lorsque les ennuis de santé les ont menés à ne plus se voir, ils échangèrent quotidiennement des appels téléphoniques. 

Il est difficile de résumer la vie bien remplie de Victor en quelques paragraphes. Tant d’anecdotes auraient mérité d’être mentionnées! Certains de ses enfants se souviennent qu’il leur a lu ‘The Highwayman’ et qu’il chantait souvent en voiture lorsqu’ils étaient tout petits. D’autres gardent le souvenir qu’il regardait presque TOUTES les émissions sportives à la télé et qu’il a aimé jouer aux cartes jusqu’à la fin de ses jours.

Désormais, les nombreuses photos laissées derrière par lui et Tena serviront à éveiller autant de souvenirs à se remémorer et à transmettre aux générations suivantes : Séguin family photos

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Nous tenons à exprimer notre reconnaissance au Dr Philippe Goffaux pour ses interventions et le suivi bienveillant qu’il a effectué auprès de Victor même par téléphone.  La famille remercie également le personnel à la résidence Salaberry pour les efforts d’adapter les services lorsque la santé de Victor s’est détériorée rapidement, les dernières semaines de sa vie. 

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« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants » Jean D’Ormesson

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  1. RÉPONDRE // REPLY

    Ah! Si le paradis sur mesure existait… Je t’imagine facilement à la pêche avec Tina par une belle journée d’été, la chaloupe pleine de poissons et vos caméras à portée de la main. Et le soir venu, je vous imagine en train de jouer aux cartes pendant des heures, paisibles et contents de vous retrouver.

    G’ Pa, je garderai toujours le souvenir que tu étais réellement un personnage débordant de vitalité qui possédait de multiples talents. Avec Tina, tu as laissé une grande quantité de beaux et bons souvenirs à vos enfants. C’est à nous de choisir de s’en rappeler et de les partager. ♥